« Le Sacrifice du coq »
« Le Sacrifice du Coq »
Georges Corraface dans le rôle d’Evagoras.
Autres rôles principaux : Valeria Golino, Seymour Cassel, Dimitris Velios, Matthias Habich, Popi Avraam, Imma Piro, Gerassimos Skiadaressis.
Réalisé par : Andreas Pantzis.
Produit par : Greek Film Centre, Kourion Films, Pyramid International Ltd. (Greece), P.A. Stephania Film Productions Ltd., the Cyprus Film Board, Lumiere Services Ltd. (Cyprus), Nutrimenti Terrestri (Italy), Ishkov Films Ltd., G.V.S. Movies (Bulgaria), Maram for Cinema and TV (Syria).
Distribué par : Greek Film Centre.
Date : 1996
Prix/Récompenses :
– Academy Award Competition : nomination par la Grèce en tant que Meilleur film étranger en 1998.
– Ministère de la Culture de Grèce : Meilleur film de l’année 1997.
– 37e Festival international du film à Salonique : Meilleur film – Meilleure mise en scène – Meilleure actrice (Valeria Golino) – Meilleur acteur (Georges Corraface).
– Festival du film de Barcelone (1997) : Meilleur long métrage de l’année.
– Festival du film méditerranéen (1997) : Prix de « l’expression artistique ».
Toute une gamme de sexualité et d’émotions fortes se retrouvent dans ce drame psychologique noir, qui décrit la tragédie personnelle d’un homme.
Filmé en Chypre, en Syrie et à Dubai, « Le Sacrifice du Coq » a fait son début mondial en tant que sélection officielle au Festival International du Film à Locarno. Depuis, il fut sélectionné par de nombreux festivals et a reçu de nombreux prix, y compris une nomination par la Grèce pour figurer dans la catégorie des Films Etrangers pour les Oscars.
C’est une histoire d’amour, le récit du Nord et du Sud, et un regard sur les conséquences noires du « Rêve américain ». Dans ce film long, intime, riche en images, le réalisateur, Andreas Pantzis, affirme que Georges a créé le plus beau rôle de sa carrière.
« C’est une étude de la trahison de soi, le prélude qui mène Evagoras à s’engouffrer dans le cercle vicieux des rapports de force, » explique Georges, qui tient ce rôle principal.
Evagoras est un ébéniste et sculpteur sur bois à Chrypre, où sécheresse et guerre sapent la terre et ses habitants. Avec son meilleur ami, joué par Dimitris Velios, Evagoras succombe à l’appât de l’argent, du pouvoir et du sexe, personnifiés par un romancier américain riche et pervers, Eustache Achille (Seymour Cassel). Il exploite les deux jeunes hommes physiquement et mentalement. La « capitulation » (« sell-out ») d’Evagoras n’est pas le résultat d’un évènement isolé, mais plutôt, celle d’un homme qui s’est éloigné du droit chemin, et chaque trahison entraîne plus de compromis et de soumissions.
Evagoras s’est aussi soumis à une routine confortable dans laquelle la perte de son intégrité personnelle n’a aucune signification. Il se dégoûte, et cache sa honte sous du cynisme. Un rappel cruel de son humiliation pousse Evagoras hors de lui. Il commet un meurtre, et scelle le cercle vicieux sordide qui l’entoure.
Peu après, il rencontre une jeune femme du village, sourde et muette (Valeria Golino). Ses efforts pour communiquer avec elle force Evagoras à s’exprimer honnêtement et simplement. Il veut retrouver son intégrité grâce la rencontre d’un un être énergique et volontaire et pourtant innocent. Dans une tentative de rédemption, et afin d’entrer dans le monde de la femme qu’il aime, Evagoras commet un acte de mutilation dramatique et irrationnel. Ainsi, il prépare sa chute finale.
« Ce qui m’a particulièrement attiré dans rôle d’Evagoras, c’était ce côté désespéré de quelqu’un piégé dans une lutte dramatique pour se cacher et se révéler : cacher la vérité – sur les crimes commis – et révéler la vérité – un nouvel amour retrouvé, » explique Georges. « Comment embrasser la pureté de l’amour quand on ne se sent pas digne ? C’est le dilemme d’Evagoras, car il rencontre une personne qui donne un nouveau sens à sa vie. »